Mon parcours equestre


AVANT- PROPOS

Initialement je voulais un album photos papier classique donc anonyme sur mon parcours équestre dédié a mon père. Les photos rendant nettement mieux sur l’ordinateur et pouvant être « zoomées » ; J’ai opté pour cette formule ci- présente qui est un album photos en quelque sorte , faisant fi de l’anonymat … malgré moi. Parcours équestre donc mais pas vie privée ou si peu.

Mon parcours équestre se complète par des photos et textes dans « REFERENCES »

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Je suis originaire d’Ile de France( Montereau près de Fontainebleau. « 77″ )

1972-1976: Après un séjour en Normandie à Mondrainville dans une écurie de complet, puis en Anjou dans une école de formation d’enseignants, je passe le diplôme d’enseignant et sort premier de la promotion. Je monte en C S O et en complet, et exerce comme enseignant dans un centre équestre près de SaumurEn parallèle à ça, certains matins je monte des galopeurs à l’entrainement de course(Mr Hall entraîneur anglais) cela me fait côtoyer de vrais professionnels et découvrir des sensations extraordinaires de vitesse, d’équilibre, de sens du train ainsi qu’une rigueur s’accordant à mon caractère.

1977:  J’exerce encore un certain temps dans différents centres équestre dans le Centre et l’Est. Période éprouvante pour les nerfs voire douloureuse, m’ayant fait voir l’incompatibilité qu’il y a pour un professionnel d’être salarié tributaire d’employeurs ou comités non professionnels et la triste réalité des centres équestres en général(mis à part les bons rapports avec les clients). Tout à l’opposé de la sérénité et du plaisir qu’il y a à travailler en bonne intelligence avec des professionnels. J’envisage alors l’instructorat et suis sélectionné à l’examen probatoire pour suivre le cours de Saumur. En même temps je réussi l’entrée au centre zootechnique de Rambouillet en région parisienne. J’opte pour ce dernier ou j’y passe près de deux ans avec mon cheval Allinton m’accompagnant dans mes déplacements et péripéties. Formation surtout axée sur les connaissances du cheval et l’élevage. Cela m’a permis de côtoyer des futurs champions élèves comme moi au centre zootechnique, tel qu’Olivier Jouanneteau équipe de France C S O, Laurent Elias champion de France 1er catégorie 1981, Philippe Karl mon prof principal futur écuyer au Cadre Noir de Saumur avec lequel je suis encore en contact. Afin de payer la pension de mon cheval, je me déplace certains matins à Maisons Laffite(50 Km) pour monter à nouveau des lots de pur sang. Je baigne au milieu de connaisseurs et fines cravaches, jockeys et entraîneurs, tel Mr Gallorini N°1 du Steeple chase pour qui j’ai monté certains gagnants à l’entrainement, tel Chinco gagnant du grand Steeple D’Auteuil. Expérience enrichissante par entre autre de subtiles méthodes de mise en souffle et de soins.

1979: Long stage à Saumur au service vétérinaire de l’Ecole de Cavalerie et l’ENE me permettant de voir et apprendre beaucoup mais aussi d’améliorer mon cheval. Moment de vie très heureux, joignant l’utile à l’agréable au contact de l’élite de l’époque. Pour certains cavaliers l’artiste dépassant le technicien (Patrick Le Rolland) et mon chef, le commandant de Faucompret à qui je dois beaucoup.

1980-2006: Période où je choisis de faire des vacations, remplacements dans des centres équestres, centres de vacances équestres, classes vertes et l’UPCA ou je travaille avec d’autres collègues. Ceci en diverses régions, Île de France, Périgord, Bourbonnais, Limousin, Alpes, Alsace, Bretagne, Corrèze, Centre, Bourgogne, Normandie, Drôme. Période d’itinérance entrecoupée de nombreux stages pour me perfectionner.

1999-2000: J’exerce au centre équestre d’Erstein dans le Bas-Rhin. Tout un contexte: cadre, installations, ambiance et surtout des élèves « adorables » me font vivre une période particulièrement heureuse et épanouissante.

2007: Je me mets à mon compte comme enseignant indépendant.

« Plus de détails sur le CV »

 

Mon parcours équestre dont ces quelques photos sans chronologie ne donnent qu’une idée très incomplète est un bourlinguage n’ayant rien de plat. Cela m’a donné de l’expérience et fait connaitre le métier par ses bons côtés, mais aussi  ses aspects les plus durs. Mille difficultés à affronter dont beaucoup vaincues et bonifiantes  après coup .Un style de vie un peu original demandant vigueur et  trempe interdisant tout laxisme ou tiédeur.

Parcours en ‘’terrain varié’’parfois insolite, forcément parsemé d’étapes Travail intense, chômage, de déconvenues et d’obstacles franchis sans faire un sans faute, mais aussi garni de certaines réussites, grandes joies, sensations et vécus intenses que je dois d’abord aux chevaux.

En général des élèves plutôt agréables donnant du plaisir a enseigner, certains très reconnaissants.

Comme tous mes collègues enseignants, j’ai parfois rencontré une ingratitude incompréhensible d’élèves,  il est vrai enfants gâtés, après de loyaux services sans nuage et d’excellents résultats. C’est la vie. C’est aussi en dépit de la réputation à juste titre du milieu du cheval de ne pas être des plus sympathiques , des rencontres de personnes intéressantes et agréables, voire de valeur tel mon collègue Arnaud Thiebault qui me manque depuis son décès suite à un accident de cheval.

Un regret : ne pas avoir optimisé tout mon potentiel de cavalier pour différentes raisons. Ce que résume bien un ami cavalier de l’équipe de France m’ayant connu à l’époque ou je montais mieux qu’aujourd’hui : Tu es un gâchis. Dommage ! Dixit. Compliment flatteur certes mais perturbant.

 

Petit aperçu photographique et quelques vacations et étapes parmi d’autres

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A mon Père Philippe Crivelli, homme de cheval et cavalier. Ici sur Mustapha. Je dédie mon parcours équestre et ce petit aperçu photographique.

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             Avec mon père a qui je pense.

         Ici a droite sur son cheval Bayard .

Hommage lui est rendu à titre posthume

par toutes ces photos pour lui et a cette seule

                             intention

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Ça commence là sur Lutin en Seine et Marne prés de Fontainebleau

 

A 16 ans
Sur un barbe d’un régiment de Spahis
Quelques années après

 

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 Stage de 6 mois au Service Vétérinaire de Saumur.

 

 

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 L ‘Anjou représente pour moi des périodes fastes de formation, d’évolution et de compétition. L’Alsace représente des postes ou des remplacements en centres équestres ainsi que des stages et une clientèle de propriétaires. Je n’ai  jamais fait de compétition dans cette région.

 

 

photo site n.50

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Folle ambiance, folle musique et autres petites folies très appréciées des élèves et des chevaux. Erstein- Bas-Rhin – année 2000

Folle ambiance, folle musique et autres petites folies très appréciées des élèves et des chevaux. Erstein- Bas-Rhin – année 2000

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Dans le Limousin

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photo site n.63

Sur Allinton CSO de Loches en Touraine


Ma collection d’obstacles miniatures (123, conçus et fabriqués par moi-même, largeur des barres 15 cm)

 

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1999 en Bretagne près de Brest

photo site n.33

 

photo site n.46

 

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photo site n.54

 

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Je collectionne un certain nombre de chutes mais sans grande gravité Dieu merci. Certaines spectaculaires comme ce plongeon mémorable du cheval et moi-même lors d’un cross en forêt de Rambouillet dans les eaux profondes de l’étang du « coupe gorge » accrues par des pluies diluviennes les jours précédents, augmentant ainsi le niveau de l’eau qui était déjà d’une bonne profondeur. A l’époque on était loin des 20 ou 30 cm d’eau des guets actuels. J’aime l’eau, c’est vrai, mais m’accommode mieux des plongeons en piscine comme celui-ci au stade nautique de Mulhouse.

                                                                     Un collègue

 

Le même collègue .Bon cavalier, bon camarade , bon vivant.

Sur Allinton

Moi même sur Allinton

Orifan II psa très fougueux, délicat à monter. Quelques sorties en complet sans victoire.



C’est entre le bac et mon service militaire que j’ai senti ce choix et cette décision de me lancer dans le métier « du cheval ».Ayant des aptitudes physiques et mentales pour cela ainsi que la chance d’avoir une bonne main; j’avais une très grande confiance en moi autant que j’étais porté par une forte passion.

Ma formation équestre préalable au diplôme d’enseignant

  • Après 1 an de service militaire
  • Stage en Normandie près de Caen à Mondrainville dans une écurie de complet.
  • Soigneur, groom, cavalier
  • Aide moniteur à Tours dans un C.E.
  • Cours d’élèves moniteurs à l’école de L’orchere en Anjou
  • Stage d’élèves moniteurs à Mulhouse (décourageant)
  • Remplacement à Cernay (Haut-Rhin)
  • Stage de compétition à Vittel
  • Formation pratique dans le Jura au centre équestre de Lons le Saunier
  • Stage intensif avant examen à Dijon chez Monsieur Lécrivain (excellent)
Au 74ème régiment d’infanterie au Havre.      1ère compagnie de combat       2ème section

Au 74ème régiment d’infanterie du Havre

1ère compagnie de combat

2ème section

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Elève moniteur a Mulhouse

 

Deux chevaux m'ont bien aidé dans ma formation . Balthazar ( pur-sang) mon cheval  attitré a l'école de L'Orchère en Anjou Coquin au centre équestre de Lons le Saunier dans le Juras

Deux chevaux m’ont bien aidé dans ma formation .
Balthazar ( pur-sang) mon cheval attitré a l’école de L’Orchère en Anjou
Coquin au centre équestre de Lons le Saunier dans le Jura

 

Après ma formation d’enseignant décrite ci-dessous et avoir exercé un certain temps; j’ai repris des études et formations toujours dans le domaine du cheval au Centre Zootechnique de Rambouillet et à Saumur. Par après au fil du temps j’ai continué de participer à de nombreux stages pour enseignants afin bien sûr d’en apprendre davantage ; me perfectionner mais surtout ne pas stagner ou m’endolorir dans une routine. N’oubliant pas que nous les enseignants devons avoir un savoir, un savoir-faire et un savoir-faire faire. Stages de dressage, obstacle, pédagogie, éthologie, longues rênes entres autres. (Voir plus en détails dans REFERENCES)

 

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Sur Balthazar

 

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Clin d’œil à l’ancienne société hippique de Mulhouse

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Désuète, vétuste mais pleine de cachet et très plaisante.

Des membres sympathiques « bon genre »participant en plus à une atmosphère déjà très chaleureuse et conviviale difficile à faire ressentir par des mots.

Age d’or

Age d’or

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On s’y sentait bien. Elle avait une âme. Les reprises rondement menées faisaient parler d’ elles ,mais meme lorsqu’il n’y avait personne y régnait une atmosphère chaleureuse et séduisante .Ces chevaux alignés dans les boxes et la rangée de stalles ; le bruit du foin maché,les odeurs d’écurie et de cuir … quel plaisir. Heureuse époque des années 50/60 avec ces deux maitres de manège a fortes personnalités contribuant a l’ ambiance de cette société hippique:Mr Kreder et pour l’année 1964 Jean Marie Simonin (l’ acteur Tom Selleck – Magnum en mieux … « Plus beau qu’ Alain Delon disaient les femmes ! » ). Epoque il est vrai de prospérité et d’insouciance. Si malgré le joli coup d’œil que ça avait, de voir les chevaux de club alignés dans des stalles. Ce n’était malheureusement pas d’un grand confort. Par contre tous étaient pansés tous les jours par un vrai pansage tonique et énergique avec ce coup de main et savoir faire du palefrenier qu’il n’y a plus maintenant. C’est regrettable.

Je garde une grande tendresse aux souvenirs des « Vizir, Fauvette, Glorieux, Torrentiel, Sayanor, Brillant, Bomontoise, Goelette ou encore de Milord, Eperon, Ketty, Lina, Méssidor, Gargamelle ,Lord, du noir Feu- follet, du grand gris pommelé Duc du Minerai, et du fameux Mustapha que montaient mon père et Paul Feuermann ainsi que pour toutes ces émotions et sentiments de la première heure. Particulièrement pour Age d’or. Ce solide charolais bai cerise pommelé, gros sauteur, d’une extrême douceur et particulièrement brave qui éveilla ma passion, Age d’or un cheval en or.

 

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Vizir

Vizir

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Encore d’autres photos de l’ancienne société hippique de Mulhouse

 


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Allinton

 

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Equito, pur sang anglais. Un régal de sauter avec lui.


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Circée

A  Bois  le Roi   en Ile de France

Stage avec Parcifal

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PARIS- RAMBOUILLET-PARIS °

Pendant quelques mois j’habitais à Paris et mon cheval se trouvait à Rambouillet, 50 km.

Pas question de laisser un cheval une journée sans sortir de son boxe. Ainsi, tous les jours sans exception j’allais le sortir. Pour ça : 25mn de métro ; 30 de train et je retrouvais ma voiture à la gare de Rambouillet puis 5 à 10 mn de route.Total:2h à 2h 20 de trajet A.R. rien que pour sortir un cheval ! Aucune gloriole a cela même si ce fut une obligation contraignante pas toujours faite de plein cœur surtout l’hiver. Mais quand on aime un cheval, je dis bien un cheval, on ne compte pas et de tout cela je ne regrette rien.

 

Pour certains chevaux dont bien sur ALLINTON mes sentiments et mon attachement leur donnaient une priorité sur celle que j’aimais je le reconnais. Cheval quand tu nous tiens !  Livre de Jean d’Orgeix. Tout est dit et explique cette passion.line

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Cette photo de la rivière l’Ill représente la vue que nous avions mon père, mon frère et moi depuis l’emplacement où nous étions avec le public pour assister à la traversée de l’eau des cavaliers lors d’un cross près de Mulhouse. A l’Illberg précisément ; un matin de mai il y a bien des années. Le premier cross auquel j’assistais.

Ce passage de rivière pourtant si naturel était surprenant et le serait tout autant sinon plus aujourd’hui tant il était impressionnant par un fort courant et un niveau d’eau imposant. L’eau arrivait à mi- bottes; le cheval à la limite de la nage me le rappelaient encore il y a peu de temps d’anciens concurrents.

Chaque approche de cette jolie mais redoutable rivière d’un cavalier et son cheval au galop et la traversée tenaient en haleine. Spectacle saisissant. Folie dirions-nous aujourd’hui. Il est vrai que pour des cavaliers amateurs et des chevaux non aguerris il fallait un sacré culot et du courage pour affronter cela au galop même avec un ralentissement de dernière minute. Ralentissements parfois brusques ou bien le cheval allongeant et fauché dans son élan par l’eau profonde ; causaient de belles chutes et bains forcés amplifiant l’émotion dont ce plongeon d’une certaine Eliane… montant son cheval El mambo; excellente cavalière pourtant.

Souvenirs marquants de gamin époustouflé. Jamais je n’ai revu pareil gué dans des cross ; pas même dans les grosses épreuves.

Cela m’avait fasciné à l’époque et y repensant des décennies après, ça me subjugue toujours avec une impression magique me poussant ainsi à écrire cet événement devenu un peu mythique.

 

 


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ET Après l’effort … le coup de l’étrier

 

Période Orléanaise

A Huisseau sur Mauves dans le Loiret puis au centre équestre de Semoy en bordure de forêt d’Orléans. Je retrouve oncle, tante, cousins, cousine d’Orléans et….. le monde est petit; j’ai le plaisir de retrouver mon collègue et copain Jean-Marie Simonin, grand bourlingueur devant l’Eternel, non loin de là, à Dammarie en Puisaye, après un pan de sa vie en Alsace puis au Club Med de Pompadour et travaillant désormais des chevaux pour le compte d’un gros propriétaire.

A un moment difficile de ma vie, a Huisseau sur Mauves ou j’étais enseignant, j’ai été dépanné non pas la sur ce lieu mais a une quinzaine de km de la par un ancien jockey: Norbert Lamy recyclé en propriétaire et directeur d’un centre équestre a Semoy près d’Orléans  menant sacrément bien son affaire. Je lui en suis reconnaissant .Ecurie impeccablement tenue ,chevaux de club et chevaux de propriétaires aux petits soins .Les chevaux de club étoffés, rutilants comme des chevaux de concours, bien pensés avec le coup de main que l’on reconnait par un personnel énergique et efficace venant il est vrai lui aussi des courses ;manège hersé tous les jours le matin, oui tous les jours. Professionnalisme et rigueur des courses obligent. Sérieux et minutie frisant la maniaquerie surtout concernant les soins et le respect des chevaux  faisaient la réputation de ce centre dans tout le Loiret. Ça s’appelle du perfectionnisme ; ce n’est pas pour me déplaire. Contraste radical avec les autres centres équestres dont celui de Huisseau. Je participais le matin au travail des boxes et des soins avec l’équipe dont Norbert Lamy le patron et propriétaire de tout cet ensemble chevaux compris, dans la joie et la bonne humeur ; nous comprenant à demi-mot. Mon cheval Allinton heureux après la malédiction qu’il a vécue a Huisseau sur Mauves ou il aurait pu y laisser sa vie. Joli nom Huisseau sur Mauves et joli village aux confins de la Beauce et de la Sologne a 12 km d ‘Orléans mais un club hippique si on peut appeler ça comme ça putréfié dans tous les sens du terme en commençant par l’hygiène la plus élémentaire pour les chevaux sans parler de mes conditions d ‘hébergement (cave) et de travail; et Dieu sait si je ne suis pas du genre a rechigner ou chipoter pour un rien .Mais comme en tout il y a une ligne jaune à ne pas franchir surtout concernant mon cheval . Elle le fut. C’en était trop. La salmonellose ayant causé la mort de deux chevaux dans la mémé écurie d’Allinton dont son voisin en l’espace de 3 ou 4 jours. Dès lors que j’appris que Norbert Lamy pouvait héberger mon cheval je préméditais notre évasion en fuyant vite fait bien fait ce lieu maléfique où Allinton connu sa première colique dont dixit le véto il frôla la mort mais en réchappa grâce à une excellente constitution .Ce véto par ailleurs fut très à la hauteur. Suspens odieux et nuits blanches en priant le ciel que le pire n’arrive pas. Quand après quatre jours de blocage intestinal (coprostase) et une intubation nasale le cheval se vida enfin de ses crottins le vétérinaire ‘était le sauveur mais pas le seul car le ciel était avec nous ce jour-là et je pouvais enfin respirer .Depuis ; les mots: Délivrance, Soulagement, Libération sont pour moi parmi les plus beaux et les plus importants .Revenant à Semoy. Les après- midi après le travail, je prenais le temps de monter Allinton la plupart du temps dans cette grande foret d’Orléans; détendus et sereins.

On s’entendait bien Norbert et moi et travailler comme ça avec un vrai professionnel comme je l’ai écrit plus haut au début dans mon parcours c’est du plaisir. Ce n’est pas comme avec un employeur amateur a fortiori un comité ou la, tôt ou tard il y aura dissension et séparation et entre temps……. que de malaise voire de souffrance morale pour la ou le salarié.

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A trop aimer l’eau ! ! !

 

 

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A Maisons- laffitte près de Paris ; j’allais certains matins monter des chevaux de course a l ‘entrainement en tant que cavalier au lot chez l ‘entraineur J.P. Gallorini .Cela signifie monter a la suite un lot de 3 galopeurs .Actuellement on dit cavalier d’entrainement .Sensations de forte impulsion et de légèreté dans les canters. Grisantes dans un demi-train (galop allongé) a deux ou trois cote a cote sur les 1600 m ligne droite en suspension debout sur les étriers et ces pur-sang avec lesquels j’ai de fortes affinités et beaucoup d affection. J’ai ainsi eu le plaisir de monter de superbes chevaux véritables Ferrrari dont Aequate ou Dancing Master qui participa au prix de l’Arc de triomphe en 1978 et Chinco gagnant du Grand steeple chase d ‘Auteuil en 1980 ou 81.. Je n ‘ai bien sur joué aucun rôle la dedans ; m’en tenant aux ordres de l’ entraineur mais c’est pour dire la qualité des méthodes de J.P. Gallorini dont son palmares en atteste.Oui avec lui j’ai beaucoup appris en matière de mise en souffle du cheval et d’entrainement . C’est quelque chose de passionnant .Idem en Anjou a l’écurie de mr Hall . Le milieu des courses est dur ; énergique  et ne peut convenir a une petite nature . Mais quel sérieux et quel professionnalisme dans le travail.. Très minutieux , très carré, aucune désinvolture , réfléchi ….. bref a l’allemande. Du Jamais vu a ce point même dans des écuries de concours réputées . Tout ceci et cette rigueur , cette excellence dans le travail me plais .

C’est aussi le plaisir d’être salarié d’un employeur du métier. Un vrai « pro » donc qui sait apprécier a sa juste valeur les chevaux , le travail et les hommes et avec qui on se comprend a mi mot. Rien a voir avec les employeurs ou comités profanes et incompétents des centres équestres .

Je déplore toutefois qu’ on attende pas une année de plus pour faire courir ces chevaux afin de laisser le temps a leur organisme de mieux se solidifier . Je ne serai pas contre qu’on interdise dorénavant la cravache dans les courses . Enfin;et comme c’était l’habitude a Saumur. « Après l’effort le réconfort » .Direction le café proche des écuries . La,a Maisons-Laffitte « La maison Bleue »point de rencontre ou se retrouvent jockeys,entraineurs,grooms, premiers garcons et cavaliers au lot comme moi . La-bas , a Saumur  « Chez Jeannot »  ; le café près du manège des écuyers .L’abreuvoir des cavaliers ! Mais la ce n’était plus le mousseux rosé du Service Véto mais la bière ou le Schweppes la boisson des moniteurs .Moments de détente, de convivialité et d’une période heureuse que je ne peux oublier.

 

Mon premier poste d’enseignant à Longué ; en Maine et Loire a 17 km de Saumur. Période heureuse et épanouissante mais trop courte

Aout 1994 Randonnée dans le Val de Gartempe, département de la Vienne




Evasions équestres

 

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Je ne vis pas de mes souvenirs mais parfois certains me reviennent furtivement comme ces belles promenades a cheval agrémentant ma vie de cavalier et ma vie tout court .De très belles et très agréables promenades sans autre but que de s’évader et se détendre dans la nature. Un plaisir à l’état pur qui ne s’est jamais émoussé.

  • Dans un ordre chronologique cette fois. L’ évocation de quelques-uns de ces lieux merveilleux et particulièrement marquants qui commencent depuis ces toutes premières sorties à cheval âgé de onze ans , accompagné de mon père a cheval lui aussi , dans les prairies proches de Mulhouse traversées de bosquets et d’ une rivière sinueuse à l’ eau vive et claire d’ une dizaine de mètres de large que nous traversions par endroits après quelques mètres de graviers . Les chevaux plus nerveux et le cavalier en herbe que j’ étais , flageolant dans son jodhpur a la vue et au clapotis du courant ne dépassant guère les jarrets des chevaux ravis de cette immersion rafraichissante .Mon père toujours bienveillant me rassurant . Plus tard, pareillement sur ces mêmes prairies plates, en groupe de cavaliers à la file ou cote a cote grisés par un galop vibrant
  • Peu avant mon service militaire ; alors que j’étais en Irlande. J’ai encore en mémoire cette promenade enivrante près de Dublin à Phoenix Parck sur un cheval du pays. Solide mécanique bien trempée ; en compagnie d’autres cavaliers au milieu d’une vaste étendue rappelant étrangement la savane africaine ; l’herbe haute et les fauves en moins. Effet insolite et dépaysant.
  • Et toujours la Touraine, dans le Val de Loire, le jardin de la France. Comme « souventes  fois »  jusque dans les années 1990 et bien avant lors de séjours ou vacances.  Qu’ elle délectation de se promener dans la fraicheur du petit matin sur les berges de la Vienne scintillante aux premiers rayons de soleil le cheval heureux marchant d’ un pas franc et ample, les rênes longues mais bien sur la main tels les croquis d’ Yves Benoist Gironière ( sans me comparer a lui ). Ou les soirs d’ été encore chauds sur un chemin de terre entre champs de blés et vieilles pierres, baignés d’ un ciel d’ un bleu encore intense chargé de nuages blancs bien dessinés . De cette lumière et cette douceur de vivre propres à la Touraine. Campagne sentant bon le terroir, le bon foin, et le bon vin …. de Chinon. Vieilles et élégantes demeures de pierres blanc cassé (le tuffeau) aux toits d’ ardoises au milieux de vignes jaunies ,bosquets , champs de luzerne ou champs d’ avoine . Fermes rappelant un passé encore récent de cette France profonde. Un vieux lavoir abandonné devant un ruisseau bordé d’herbes et d’iris jaunes face a une rangée de peupliers vert argentés sur l’autre rive. Lilas mauves, lilas blancs au printemps au coin d’une grange ou d’un vieil escalier aux pierres usées par le temps. Poursuivant notre chemin. Un peu plus loin , des coteaux boisés aux pieds desquels une ferme au portail ouvert laisse entrevoir la cour et les étables. Quelques pommiers éparts sur un coté agrémentent ce décor naturel typique de la région. Paysage reposant aux couleurs pastelles suscitant une joie profonde. Le son mélancolique d’une cloche au loin ravivant cette joie et donnant vie à cette nature endormie dans son silence
  • Promenades seul avec Allinton dans l’immense foret d ‘ Orléans aux nombreux chênes tricentenaires .Senteurs de bois et de terre humide. Une petite voie de chemin de fer d’ un autre temps et plus en service depuis peu , donnant a cette foret un cachet et un aspect insolite au milieu de cette verdure d’ arbres et taillis .Voie que nous longions au trot sur le bas-côté ; offrant ainsi une piste sablée excellente pour les tendons du cheval .De Longues allées au milieux de chênes et châtaigniers sur une terre un peu boueuse .On est en mars. Tourbières marécageuses dont il ne faudrait pas s’aventurer à cheval. Mares sombres garnies de roseaux et de troncs morts surnageant dans cette eau brunâtre; fourrés secrets ou se niche le gibier. Impression étrange d’une forêt mystérieuse chargée d’Histoire
  • Souvenirs parfois   nostalgiques de l’Anjou cette fois. De l ‘ espace majestueux et silencieux du terrain de Verrie Saumur, Haut lieu de la Cavalerie à sa grande époque . Un sol sablonneux couvert de landes de bruyères ; de pins s’élevant au loin sur une crête comme les mats d’un navire. Me régalant de ce lieu unique à chaque sortie à cheval ; je profitais en plus des nombreux obstacles de cross
  • A nouveau la forêt de Rambouillet au sud-ouest de Paris retrouvée après plusieurs mois d’absence à Saumur , toujours avec Allinton et maintes fois parcourue (en partie) à l’ entraînement avec mes camarades élèves comme moi au Centre Zootechnique (je montais alors un cheval du Centre) ou seul avec Allinton pour nous promener tous les deux et rien que nous comme j’ aime dans ces lieux un peu magiques lorsque la solitude est heureuse et enrichissante . Un régal dont nous avons bien profité. Évasions forestières savoureuses  et partagées  en fusion totale. Quelques fois en sous-bois mais le plus souvent sur ces longues allées sablées et humides bordées de fougères, bouleaux , chênes et résineux ; parfois de jonquilles sur les bas cotés .Allées cavalières rappelant les pistes de galop de Maisons Laffitte à côté de Paris , où j’ allais certains matins monter des galopeurs à l’ entrainement afin de payer la pension de mon cheval. Forêt royale aux carrefours en étoiles ; d’avenues a perte de vue ; de futaies et taillis, terrain plat ou accidenté. De ravines sablées, étangs, vallons et vues panoramiques sur les massifs forestiers. Cuvettes traversées par un ruisseau, clairières sauvages de bruyères et bouleaux; maisons forestières et rendez-vous de chasses. Une grande et belle forêt ne pouvant laisser indifférent par sa beauté ; son charme et son choix de promenades les plus variées.
  •  De retour en Alsace, les ballades dans la forêt de la Harth proche de Mulhouse et du Rhin sur Allinton bien sûr, entre trois ou quatre journées de travail en carrière. Si elle n’est ni grandiose ni riche comme celles de Rambouillet et d’Orléans; elle n’en est pas moins dépourvue de charme et reste émouvante malgré sa platitude et ses allées quadrillées un peu rigides. Forêt où l’on voit des miradors en partie cachés par des branches débouchant sur une clairière où on peut parfois être surpris par l’envol d’un faisan. Où le muguet ne manque pas en sous-bois dans la fraîcheur du mois de mai et dont les chemins ou allées de terre entourés de merisiers, charmes et pins offrent de jolis coups d’œil
  • Enfin, la Côte Atlantique pour qui aime la mer. A St Jean de Monts l’été. Deux étés de suite. C’est un vrai bonheur de se promener à cheval sur la plage. Tantôt dans l’eau, tantôt sur les dunes de sable. Avant le plein soleil du matin ou en soirée au soleil couchant. Un bain de jouvence marine surtout quand on vient de l’Est. Moments heureux inoubliables partagés avec le cheval ou le rêve se fait réalité.

Voici donc les principaux lieux les plus marquants, les plus merveilleux de promenades à cheval que j’ai eu la chance de connaître et de profiter.

Tous ces lieux enchanteurs si différents les uns des autres. Par le plaisir   des yeux qu’ils offrent autant que pour le plaisir de s’y promener à cheval, de surcroit le mien, me procura un bien être intense et des émotions douces frôlant le bonheur

Aussi de mon point de vue tout ceci peut être pris pour une fin en soi …..un poème dirait le poète. Lieux et moments inoubliables de vie réelle, vie rêvée et de poésie.         

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