Suite 2015…

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Capri. Ce cheval a un beau tride au petit trot

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Saint Georges patron des cavaliers

Il y a des moments dans la vie qui se dégustent seul. Si j’aime être en bonne compagnie et la présence d’un entourage que j’aime bien et partager certaines choses. Par contre à cheval surtout en promenade j’aime être seul en intimité avec la nature et le cheval.

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Sunsalve. Pur sang anglais fraîchement réformé des courses que je redresse doucement avec son propriétaire suisse

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Ci dessous des collègues et bons camarades parmi d’autres jalonnant mon parcours équestre avec lesquels j’ai eu le plaisir de travailler. Tous encore en activité en 2015. D ‘en dire du bien ne veut pas pour autant les vénérer ou les idéaliser,

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Jean Marie

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A moins d’être fixé chez soi comme propriétaire ou gérant d’un établissement, sinon la vie d’un enseignant équestre oblige à bouger, à déménager assez souvent et partir dans d’autres régions.

Rares sont ceux ayant fait toute leur carrière au même endroit. Je n’en connais que deux. Oui le métier d’enseignant équestre est instable et pour beaucoup leur cursus s’apparente plus à celui de globe-trotter .Parfois voulu parfois subit. Si des primes de délocalisation et de pénibilité existaient comme dans d’autres professions on serait riches.

C’est ainsi que Jean Marie en photos ci-dessus, collègue déjà évoqué dans  » Mon parcours » connu plusieurs postes en differentes régions. D’Île de France aux Vosges en passant par l’Alsace ,la Normandie vers Caen chez Philippe Henry ; en Touraine à Chaumont chez madame de Tristan; à Barbizon près de Paris; au Club Med à Pompadour. Dans le Loiret,la Haute-Saône à Gray ; quitte à revenir plusieurs fois deux à cinq années en Alsace ou Franche-Comté son port d’attache puis repartir. Il en fut de même pour moi. Mon port d’attache familial étant Mulhouse . On s’était connu d’abord ici en Alsace il y a bien des années . Le hasard fit que nous nous sommes retrouvés tantôt en Alsace tantôt dans le Centre et plus précisément dans le Loiret où on se voyait parfois sur un terrain de concours parfois chez lui à Dammarie en Puisaye; cet endroit boisé ,perdu et loin de tout où, le revoyant aprés quatre ans d’absence celà me fit la première fois un effet étrange entre tristesse et plaisir.

J’avais laissé mon cheval Allinton quelques jours dans son écurie avant de remonter avec lui (Allinton) vers Paris en camion au Centre Zootechnique de Rambouillet où je venais d’être séléctionné avec d’autres élèves candidats. Nouvelle aventure et période de vie pour moi. Nouvelle écurie pour le cheval en Région Parisienne. Puis deux ans après . . . Nouvelles retrouvailles avec Jean Marie à nouveau en Alsace à Mulhouse dans les années fin 70 début 80 cette fois. Après le Loiret un poste de moniteur pour lui au Centre Equestre de Mulhouse quelques temps où il eut des démélées avec je vous le donne en mille. . .le comité! comme d’autres enseignants avant et après lui; notamment :Robert Barlatier,Michel Mull,Arnaud Thiebaud.Ce dernier congédié prématurément. Pour la petite histoire. Habitant Mulhouse et depuis mon retour ici en 1979 j’ai vu passer dans ce centre équesre glacial une valse d’enseignants et enseignantes dont certains me faisaient part de leurs déboires et déconvenues avec le comité Mais . . . l’arroseur arrosé . . . j’ai vu autant une valse de comités passer,s’entredéchirer et trépasser. Aux derniéres nouvelles  » ça a encore changé » me dit on.

Si Jean Marie semble souvent insouciant,aime prendre du bon temps et sait profitter des bonnes choses de la vie ,épicurien oblige;il a néanmoins été confronté comme moi et la majorité des enseignants d’équitation aux difficultés inhérentes du métier ce qui est normal,mais surtout à des déceptions ,désillusions, accrochages et autres  »galères » via les dirigeants comme on vient de le voir à Mulhouse . Mais comme le chante Johnny  »Ce qui ne tue pas nous rend plus fort »!. . . . Hallyday (ah l’idée) est bonne!

Jean Marie je le connais depuis des décennies avec ou sans moustache (il est plus beau sans).Toujours le même où qu’il soit et apparemment sans états d’âme; globe- trotter invétéré ayant bien roulé sa bosse. Prêt à quitter le lieu où il se trouve bien et aller n’importe où et s’y sentir aussi bien du jour au lendemain comme s’il y était depuis toujours sans souffrir d’un dépaysement perturbant même isolé dans un coin perdu en pleine campagne comme à Dannemarie en Puisaye. Contraste radical de mode de vie après avoir connu une vie plutôt faste,mouvementée entouré de monde,de copains de copines et tout proche de la ville.

As- tu déjà connu de la nostalgie ,la solitude ou je ne sais quel cafard Jean Marie? Une telle impression de force tranquille et de flegme se dégage de toi en apparence du moins et je sais que tu n’es pas un frimeur. Le contact façile,sociable et à l’aise avec tout le monde,sa bonne éducation et son physique aidant. En deux temps trois mouvements copain avec tout le monde! Pas de cette aisance déplacée qu’ont certains mais la vraie et de bien passer aussi bien avec l’ouvrier qu’avec la baronne Alix de Barolet. De même que sa façon de s’adresser à vous et de vous parler fait ressentir que vous lui êtes sympathique ; comme si on était amis .C’est quelque chose de très chaleureux et très agréable mais rare .

Pas matérialiste. Prèt à donner sa chemise. Le coeur sur la main et porté plutôt vers le lys royal ( son père était camelot du roi ) autant que distant vis avis des politicards .Un brin plaisantin ;jamais entendu un mot grossier . . . pas comme moi hélas! . Rien de commun ou vulgaire au contraire ,de l’allure.Toujours propre comme un sou,impécablement vêtu et de bon goût, »clean », ce qui fait honneur à la profession d’enseignant et à l’équitation.

sacrément bien bâti et fort. Au delà du nageur et compétiteur de natation qu’il fut dans sa jeunesse, du ski nautique et d’autres disciplines dont la boxe qu’il pratiqua un peu; il aimait le sport et disait’il « le sport m’a bien aidé et épanoui ». Je veux bien le croire car je sais tout le bien que le sport peut apporter sur le plan physique et mental. Toujours une espèce d’aura. Aura déjà par sa gueule,mais aussi par son genre, son côté sympa et cette façon d’être qui rayonne ne le quittant pas où qu’il soit, particulièrement au milieu de son entourage qui souvent s’apparentait à une petite cour.Une vie mondaine qu’il appréciait je crois en tant que bon vivant aimant forcement la bonne vie et la bonne compagnie.Tout ça c’est très bien.Mais si on dit que tu n’es pas des plus consciencieux et rigoureux Jean Marie, ce n’est pas de la malveillance, mais de déplorer que tu n’aies pas optimisé ton potentiel car tu avais un sacré potentiel.Celà n’entame en rien ma sympathie ni ma camaraderie.

Jean Marie est quelqu’un qui a un caractère agréable c’est vrai. Ce séducteur malgré lui à forte présence a du charisme et une façon d’être détendant l’atmosphère sans éxubérance. Apportant un peu de cette légèrete qui fait du bien;met le coeur à la joie et où la plaisanterie n’est pas loin ; la pointe d’humour au détour. Contrastant avec le sérieux de la vie et les gens froids. Avec lui on n’est pas crispé,il apporte comme un petit air de vacances »cool » ou de fête qui contribue mine de rien à créer une ambiance agréable et détendue.C’est en partie pour ça qu’on l’aime bien. S’il n’est pas un forçat du travail mais légèrement bohême. Insouçiant;ne se prenant pas au sérieux,malheureusement pas des plus sérieux mais plutôt du genre » oh hé ! les astreintes ,doucement les basses . . .relaxe » au risque d’en payer parfois le prix; et si je n’approuve pas certains de ses excès,frasques ou failles et bien ça passe avec lui !. . . parceque c’est lui Jean Marie. On le prend comme il est et d’une certaine manière ça fait partie de son charme. Il y a des gens comme ça, on leur passe beaucoup parceque sympas avec une touche de dilletantisme. Celà ne veut pas dire tout cautionner. Et si je me permets un reproche ce n’est que d’ordre équestre. C’est un bon cavalier mais qui de mon point de vue monte trop en force sans pour autant être brutal. Beaucoup d’expérience et de connaissances pratiques du cheval lui donnèrent un bon coup d’oeil. Je me souviens le voir boucher un cheval et en moins de trois secondes dire son âge sans se tromper. Il sortait en complet y compris quelques grosses épreuves et a bien bourlingué en c.s.o.(concours hippiques) . Je crois même qu’il participa a un international en Suisse. . .Davos ou St Moritz je ne sais plus. Il connait plein de monde dans le milieu équestre et dans diverses régions. Il m’est arrivé plusieurs fois dans le Centre,en Normandie et même dans le Limousin de parler à des  »gens de chevaux » et de façon inopinée d’entendre ou que je dise  » tiens vous le connaissez aussi »!. Du reste j’avais fait un court séjour en Normandie près de Caen dans une écurie où par pur hasard Jean Marie venait assez souvent pour voir et essayer des chevaux ; il était connu comme le loup blanc.

L’équitation est sa vie comme la plupart d’entre nous enseignants équestres mais en plus d’être cavalier et d’être très attiré par la gente féminine et réciproquement c’est un sportif accompli et costaud qui aime l’eau . . . pas que dans le pastis mais aussi des piscines qu’il fréquenta beaucoup dans sa jeunesse à Luxeuil en Franche-Comté par de solides entrainements de natation et des compétitions lui permettant par ailleurs d’obtenir le brevet de maître-nageur. Du reste il ne passait pas inaperçu l’été au stade nautique de Mulhouse. Celà se voyait par son physique et sa musculature avant qu’il ne prenne quelques kilos plus tard. Je le revois en haut du plongeoir faire un magnifique plongeon en » saut de l’ange » au dessus du bassin bleu azur pendant qu’on entendait depuis un haut-parleur la chanson des Beach Boys  »Surfing USA » . Tube du moment et le même en français »Douces filles de seize ans » chanté par Johnny Hallyday. . . encore lui! Tout celà ne faisant qu’amplifier l’ambiance déjà grisante de l’été et de cette époque des années 60.

A une certaine période très faste et  »mondaine » pour lui ici en Alsace où il était connu dans le milieu du cheval,il eut la chance d’avoir un bon piquet de chevaux et d’en monter d’excellents: le gris Tino de Nouveau Lieu, Rêveur, l’alezan Bémol ( fils de Mexico et petit fils de Furioso),AL Capone et d’autres qu’il classait dans les nombreux concours de l’Est auxquels il participait .De Nancy à Dijon ,Lons le Saunier en passant par Montbéliard,Belfort, Dole,Mulhouse,Remiremont dans les Vosges ,Vittel,Molsheim,Strasbourg et bien d’autres sans oublier les fêtes hippiques assez nombreuses et fort sympathiques dans ces années qui attiraient une foule que les concours officiels actuels aimeraient voir mais sont loin de pouvoir attirer ( devinez pourquoi ?). Je an-Marie avait à cette époque un gros camion semi-remorque vert pour transporter ses chevaux. On se voyait parfois à des concours. Je le vois encore tantôt en veste rouge vif tantôt en veste noire glanant coupes et flots où s’en suivaient après au bar des rasades de crémant généreusement offertes. Epoque où dans les concours on savait faire la fête et là Jean Marie n’était pas le dernier. On ne se prenait pas la tête au moindre temps dépassé ou barre tombée . . .comme actuellement c’est souvent le cas pour les cavaliers surtout de petit niveau ,si ce n’est que la compétition est pour eux plus un faire- valoir social. On montait en concours pour le plaisir pur même pour certains cavaliers se laissant prendre au goût de l’achat et de la vente de chevaux comme du reste Jean Marie le pratiqua aussi et où les concours dans ce cas prennent pour eux une tournure spéculative à fin mèrcantile .Celà n’empèchait pas ces mêmes cavaliers et tous les autres comme moi d’avoir cet esprit de fête, de convivialé, d’amour du cheval et du plaisir de l’équitation sans frime ou pédanterie ; n’oubliant jamais que le sportif c’est le cheval .Et puis ,les concours oui bien sûr mais sans y donner une surimportance et pas exclusivement que ça malgré l’enthousiasme que celà procure.

Joueur de tiercé. Parfois nous nous retrouvions certains jeudis matins au café-PMU devant une tasse de café . . . simple pour moi,accompagnée d’un verre de calvados pour lui. Nous parlions du présent,évoquions divers souvenirs  »souvenirs souvenirs ». Sa période scolaire à Paris et Versailles au lycée Hoche avant de s’engager au 7è régiment de spahis de Senlis au nord de Paris où il appris l’arabe qu’il parle couramment. De Saumur et le cours de sous- maîtres écourté par une chute de cheval qui aurait pu lui être fatale ou de quelques anecdotes amusantes et de coups pendables avec son ami Jean Louis Marion forte personnalité et enseignant équestre lui aussi. Jean Marie évoquait des chasses à courre auxquelles il avait participé dans le Centre près de Gien et vers Moulin en forêt de Tronçay. Moins poétique l’évocation de ses chevaux d’acier,ses motos lorsqu’il habitait a Waltenheim près de Mulhouse. Une Norton Commando blanche et sa belle Triumph chrôme et bleue.

Jean Marie aime la vitesse,ça va bien avec le personnage un peu casse- cou qui n’a rien d’un éxité mais plutôt  »cool »,légèrement réservé et flegmatique (comme un cow boy) et si je me souviens bien, il m’avait dit qu’il aurait aimé être pilote d’avion de chasse. Rien que ça! Après tout il en a la trempe et il est certain qu’il a la gueule de l’emploi; la gueule d’un chevalier du ciel. Pour ce qui est du sérieux ça !?!! . Je le vois bien dans un Rafale ou un Etendard . . .entre deux tournées de pastis au bar du mess ! ( Cool cool mon capitaine le pastis me maintient alerte . . .et l’alerte elle attendra! !!!!!! ) Quant a moi ,la vitesse oui j’aime ça,c’est grisant et jamais je n’ai eu peur sur les chevaux de courses que je montais a plein galop et les bouts-vites (sprints) à Maison -laffitte. Mais la vitesse sur une moto vrombissante accroché derrière le chauffeur Jean Marie ou un autre non. Je n’en menais pas large et avait hâte que celà ce termine . . . bien.

Assurément nous parlions forcément un peu des femmes mais d’une façon il est vrai plus matchiste que romantique toutefois sans malice ou mépris et toujours teinté d’humour pour donner le change.  » Vise la julie qui vient d’arriver !!! . . .Pas mal la poulette ! Bien roulée. Quel âge ? . . .40 . . .45 ? Ce n’est plus du poulet de grains mais il y a encore du rose sous l’aile. Il y a quelque chose à faire camarade  ». C ‘est pas beau ça hein! . . comme lyrisme !

Voici donc un portrait cursif de mon camarade et copain Jean Marie que je me plais a décrire ici. Souvent cotoyé sans pour autant avoir travaillé avec lui comme ce fut le cas avec les suivants et suivantes. Un  » personnage » sortant de la banalité  »ce  »Jean Marie ,sympa et que j’aime bien. Alors Jean Marie comme c’était courant chez toi, à mon tour ce clin d’oeil complice. Un clin d’oeil voulant dire plein de choses et de souvenirs depuis que je t’ai connu en 1964

P.S. Aujourd’hui le poulet de grains serait outré et porterait plainte

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Bruno

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Bon moniteur, bon cavalier, bon collègue avec lequel ainsi qu’Annick une monitrice j’ai eu le plaisir de travaillé et avons assuré reprises et promenades à Bujaleuf dans le Limousin sous le soleil cuisant et la chaleur de l’été 98 dans une ambiance extrêmement agréable. Du travail sérieux rondement mené joint à l’ambiance vacances dans la joie et la bonne humeur c’était ça à Bujaleuf.

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Elisabeth

Spécialiste de dressage sortant avec succès en reprise st Georges. Fine cravache et aimant bien animer.

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Annie

Une monitrice compétente menant sacrément bien son affaire près de Valence dans la Drôme.

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Rocky

Le meilleur, mon préféré. A la retraite .

La rêne intermédiaire

J’ai vraiment réalisé pourquoi on appelait la rêne intermédiaire (5è effet) la rêne des rênes pour l’avoir pratiqué sur des chevaux diffiçiles comme sur le beau cheval  »Orifan » en photo sur le volet « mon parcours »au milieu; très lourd à la main,emballeur et de surcroît rapide comme l’éclair grace à la  »magie » qu’elle opéra dirigée vers la crinère pour dominer la masse du cheval tout entier; mais aussi pour l’épaule en- dedans et les appuyers. Merveilleuse rêne intremédiaire dont je suis un inconditionnel et dont je me sert beaucoup encore actuellement .

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A mon ami EMILE.Propriétaire d’ une jument pur-sang appelée Bétamine. Vrai homme  » de cheval  » et cavalier solitaire qui me manque depuis son décès et dont l’absence crée un vide me pesant énormément . Souvent je me fais violence pour ne pas me laisser envahir par la nostalgie .Il appréciait ma mère, mon frère mais aussi mon père ; ce qui vis a vis de mon père me donne une raison de plus d’exposer ce panégyrique

Lui et moi ; deux personnalités différentes.Deux milieux sociaux et deux origines différents. Lui Alsacien pur jus. Moi a la sauce Francilienne . On s’entendait bien.Des affinités, des atomes crochus et des passions communes forgées par de longues années  ainsi qu’une entraide mutuelle nous rapprochaient faisaient sentir le prix de l’amitié.Le cheval bien sûr mais pas seulement et loin de la.Sous un aspect rustre,rugueux et de fait pas toujours facile,un esprit fin et perspicace me surprenant souvent par des observations et réflexions très pertinentes, parfois philosophiques sortant du commun, de la banalité et du terre a terre. Plus affectueux avec sa jument qu’envers sa femme.Il est vrai que sa jument était affectueuse !!!. Très généreux, parfois trop se laissant abuser sans gratitude en retour et naïf. Comme tout bon alsacien;  »bosseur », discipliné mais trop conformiste et manquant d’humour mais pouvant bien-sûr lui aussi être agacé ou ne pas apprécier ceci ou cela chez moi.Toutes choses n’entamant en rien nos bons rapports et nos affinités. Quelqu’un de bonne mentalité aux idées saines. Bon vivant et fin gourmet sans être jouisseur. Amoureux lui et moi de la nature et de la vraie campagne du moins de ce qu’il en reste de nos jours.Pas chauvins mais aimant tous les deux profondément la France. Là comme pour le reste, pas d’insipide et méprisable tiédeur (pléonasme) et patriotes jusqu’aux bouts des ongles .

Féru comme moi de volksmusik (musiques et chansons allemandes);le cœur a la fête, a l’ambiance, a l’ entrain et comme moi aimant la marche a pieds et se promener .Les pieds bien sur terre;droits dans nos bottes mais notre tête souvent dans les étoiles par un certain goût a la méditation autant qu’un gout pour l’action…parfois même plutôt gaillarde.

Imperméable comme je le suis aussi aux modes et tendances par une indépendance d’esprit et un esprit critique pas bien vu de nos jours  .Méprisant ainsi certains aspects de la modernité pas un mouton de panurge suivant bêtement le mouvement ou l’esprit du temps mais de la personnalité ,du tempérament ,parfois radical pouvant heurter. Plutôt décontracté mais comme moi, n’aimant pas la désinvolture et le laisser- aller. As de la mécanique auto ; moi tout l’inverse. Il détestait tout ce qui est manipulation ou tripotage de téléphone,ordinateur ou autre télécommandes autant que je n’ai pas les aptitudes pour ce genre de choses ou la devinette confine au casse tête chinois . Tout ça du reste ne me passionne pas . Enfin,aimant tous deux plaisanter et prendre du bon temps.

Que de bons moments simples mais bénis partagés et ressentis ensemble ou l’ordinaire de la vie est ressenti comme extraordinaire . Un bonheur simple mais intense partagé ici en Alsace a deux pas de Mulhouse dans un cadre et une atmosphère champetres aux écuries de la ferme « du moulin » d’Eschenstzwiller où autrefois nous avions nos chevaux et avions fait connaissance.Mais, le plus souvent dans son jardin tout proche. Point de rencontre,de détente,de convivialité on parlait un peu de tout, nos soucis,nos joies,la vie ;en retrait de l’agitation urbaine. On buvait un canon sous la tonnelle du cabanon et papotait comme au café du commerce ou plutôt comme au vieux bistrot du village desuet et plein de cachet, avant qu’il ne ferme. A deux pas de la ferme et des écuries . Lieu calme,apaisant et convivial avec son vieux comptoir en zinc et les quelques rares habitués du village.Ce monde rural parlant alsacien que mon ami Emile lui-même au fort accent alsacien fréquentait.Ce vieux bistrot où nous allions fréquemment pour nous imprégner de cette atmosphère village très simple,d’un autre temps des années 60/70, plus que de vin ou de bière. Conversations de bistrot,de chevaux et d’autres choses de la vie. Moments merveilleux mais préludes de la fin d’une époque et d’une ambiance locale que nous aimions particulièrement depuis la fin des années 80 jusqu’au début des années 2000. Rien de plus banal que tout cela. Mais nous aimions ces moments simples entre bons copains ou plutôt amis .Moments d’une saveur qui souvent avait le goût du bonheur.Particulièrement ces après-midi de printemps et de chaudes soirées d’été ou parfois on mangeait une salade vigneronne ou des asperges du jardin accompagnées comme il se doit de charcuteries alsaciennes ( et de sauce hollandaise) .Mais surtout ;notre grand plaisir était d’aller en Foret Noire a vingt minutes de Mulhouse ou nous aimions aller nous balader ,parfois simplement aller manger un de ces petits plats locaux d’une cuisine excellente et moins chère qu’ici, l’accueil chaleureux en plus .Nous aimions nous évader là et nous laisser imprégner de cette ambiance douce, tellement agréable; de ce romantisme allemand qui fait rêver.Le pittoresque des villages,cet art de vivre, ce bien-être si ressenti que s’accordent a reconnaître tous ceux qui y ont goutté (le gemutlicht). Etre dans un lieu pittoresque un peu insolite et décalé dans le temps tel ces villages alsaciens à colombage ou là,en Allemagne particulièrement à Auggen aux pieds de la Forêt Noire d’où émane une atmosphère rurale sentant bon le passé et cette dolce vita allemande est source de sensations et d’émotions onctueuses,émoustillantes. S’y trouver avec mon ami Emile lui même  »assorti » au lieu si on peut dire les choses comme ça par son style,sa personnalité et partager et ressentir tous les deux ces sensations et sentiments ;c’est être en phase et sentir une harmonie, une osmose merveilleuse qu’avec lui seul je pouvais éprouver si intensément. Ces splendides églises baroques,les vignes et vergers aux pieds du Schwartzwald. Plus en hauteur  les monts et vallées ,les vues panoramiques depuis le Belchen et le Feldsberg et bien sûr les winstub (taverne ou bistrot a vin typique par son esprit et sa décoration terroir) conviviales avec leurs vitraux souvent vert pale et jaune et les boiseries aux saveurs d’autrefois que nous fréquentions assidument devant un verre de vin du terroir . Emile du blanc, moi du rouge.

Alors a toi Emile A notre Amitié A nous et à tous ces souvenirs

Et comme le chantent les Allemands

EIN PROSIT… EIN PROSIT GEMUTLICHKEIT (1)

1 = tout a la fois a la bonne ambiance ,le bien-etre,leconfort,le bien-vivre,la bonne chère ,la bonhomie

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Equitation – Natation Deux passions

Mon parcours et ma vie sont heureusement pourvus d’autres activités et centres d’intérêts en plus du cheval

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J'aime l’Amérique mais pas autant que la France ici à Washington

J’aime l’Amérique mais pas autant que la France. Ici à Washington

 

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Avant de conclure ce diaporama de mon parcours équestre dedié à mon père suivi de quelques croquis et ecrits et complèté dans  » réferences »; on termine comme on a commençé avec mon cheval Allinton. C’est normal . A tout seigneur tout honneur ! cheval pour lequel j’ai encore plein d’affection

 

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Et toujours Allinton mon cheval. De la moitié de son père Aladin et de sa mère Lady Linton cela fit le joli nom d’Allinton. Une merveille.Bai zain avec des pommelures au printemps. Bien fait, très équilibré, bon sauteur, terriblement attachant. Mon compagnon de route durant 12 ans entre l’Anjou ; la Touraine, le Loiret, L’Ile de France, la Vendée et l’Alsace. Alliant les qualités et la noblesse du pur sang au plaisantin fringant. Pas une molette ou autre tare, jamais boiteux mais rescapé de 4 coliques angoissantes, d’une piroplasmose grave, une hépatite aiguë. Échappant nul ne sait comment d’une salmonellose causant la mort de ses deux voisins de boxe alors qu’il était dans un état squelettique et de très grande faiblesse, suite à une colique de plusieurs jours. C’était dans un coin perdu du Loiret. Huisseau sur mauves. Un cauchemar

Enfin un autre accident qui aurait pu être effroyable. Là ;sur la photo de droite :bien après tous ces malheurs. Saut de cabri à 23 ans au retour d’une sortie de 2 heures…….. grâce à sa bonne constitution, beaucoup d’attentions et soins de toutes sortes…..mashs, levure pour régénérer la flore intestinale , massages etc … un pré indispensable, un travail bien dosé, très varié, prenant soin de ne pas le blaser ou l’éteindre par l’abus d’exercices de dressages mécanisés pris comme une fin en soi plutôt qu’un moyen.

Ce cheval avait une confiance aveugle en moi et moi en lui acquise par de justes comportements. En cas d’inquiétude un mot de moi suffisait à l’apaiser complètement. Je n’ai pas le moindre souvenir de l’avoir vu ou senti travailler a contre cœur. Il prenait son  »travail » et ses sorties avec autant de plaisir que moi. Ma manière d’être et de l’entraîner lui convenait bien.S’il est vrai que son dressage n’était pas poussé jusqu’aux airs de haut niveau. Il giclait au souffle de la botte autant qu’en 3 foulées, il passait du galop rapide au petit galop léger dans les mains , avec un simple mors résine.

Que de joies partagées en plus de celles de l’incontournable dressage, obstacle par entre autres belles et longues promenades dans la majestueuse forêt d’Orléans ; les allées cavalières de la forêt de Rambouillet près de Paris, ou le plaisir simple de se retrouver le matin à l’écurie. Joies pures doublées d’une évidente complicité affective renforcée au fil du temps et de pérégrinations communes.Sensations et émotions délectueuses que seule une conception du cheval et de l’équitation dépourvue de tout esprit mercantile , de business ou exclusivement de concours permet de ressentir. Je dois donc énormément à Allinton et ressens encore pour lui une immense tendresse et une lancinance mélancolie.

photo site n.59 a nos chevaux
Sur Diplomate. La route continue . . .

Sur Diplomate. La route continue . . .

Remerciements
- Un grand merci à ma mère à titre posthume pour ses aides et son soutien durant toutes ces années et les moments difficiles
- Merci à Jean – Marie Donard et Philippe Karl écuyers au Cadre Noir de Saumur, ainsi qu’à Hugues Aufray de m’avoir autorisé de les faire paraître sur le site.
- Merci à mon ami Philippe Mottier dentiste à l’ENE avec qui j’étais au service Vétérinaire de Saumur.
- Merci à ceux qui ont accepté d’être mis en photo et ceux que je n’ai pu joindre, faute d’adresse, mais qui sauront au besoin être complaisants.